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Luno
IRL
INRP
STATS
Luno
Votre rang ici
# Mer 29 Nov - 15:09
Hors rp
Luno ▬ Into the stars E5619c10
Pseudo et pronom : Anagram (Il/lui)
Où as-tu connu Lumbrileto: Déjà là depuis un moment
Double compte : Wilfried, le cordonnier de ton cœur
Avez-vous lu les textes de l'Initiation et si oui, sans spoil, qu'en avez-vous pensé? Déjà répondu du coup, mouehe
Une dernière chose à dire ? : Je sais absolument pas me contrôler, mais que voulez-vous ?
   
Luno
Luno ▬ Into the stars 4y70
Surnom : Luno (lune en espéranto), ou Lun'
Age : 54 ans
Entrave : Bi et PolyA refoulé (affranchi) & peur d’être marginal
Groupe : La Konsilio
Nationalité : Américain
Genre : Homme cisgenre
Orientation : Bisexuel et Polyamoureux
Religion : Agnostique
Poste: Gérant du Bistro-Restaurant, en plus de son poste à la Konsilio
Lieu d'habitation : Domo, sur la place centrale
Date d'arrivée : An 6, mois 6, jour 3 | 1985
Avatar : Dockson de Mistborn (par Lamaery)

Caractère :
▬ Doux
▬ Avenant
▬ Commère
▬ Dépendant
▬ Pragmatique
▬ Observateur
▬ Autoritaire
▬ Utopiste
▬ Patient
▬ Faux
   
En Bref

/!\ TW : Homophobie, TS
Luno avait voulu se caler une balle dans le fond de la gorge. Il se revoit encore, ce matin frais d’automne, devant son miroir. Et ce pistolet entre les dents, la mâchoire serrée sur le froid de l’arme. Un beau pistolet, époque coloniale, bien lustré comme on le lui avait appris. Il appartenait à son père. Il revoit son regard, la fraîcheur de la sueur qui coule le long de ses tempes, contraste avec la chaleur qui frappe son visage. Et il sent encore ses mains qui tremblent sur la détente. Il avait peur.

Pourtant, il a tiré. Un bang, et puis plus rien.

Il a eu de la malchance, dira-t-il. Un écart probablement, arguera-t-il. Un écart qui souvent se répétait, il est vrai. Mais dans ces États-Unis paranoïdes, en pleine crise du SIDA, ça lui aura valu une année de prison. Et une carrière, une réputation brisée. Un divorce, et plus aucune famille. Sa vie, réduite en morceaux.

Il fût professeur, à l'université du Nevada. Astrophysicien. Une passion qui l’a suivi depuis l’enfance, le nez dans le ciel étoilé. Parfois, il regarde la voûte céleste, lorsque la nuit est claire. Et il se dit qu’elle ne ressemble à rien de ce qu’il a connu.

▬▬▬▬
Luno n'avait jamais été honnête, envers les autres, et encore moins envers lui-même. La société, telle qu’elle fût et telle qu'elle est, n'aide pas, il est vrai. Mais il y a aussi un peu de lui, de cette lâcheté qui le tient au corps. Il avait appris à se détester, depuis toutes ces années. Intérieurement, insidieusement. Il avait appris à haïr le masque qu’il se forçait à porter. Il avait appris à haïr, toutes celles et ceux qui le regardaient, et leurs yeux de dégoût qu’il peut encore voir dans ses cauchemars. Luno avait appris à haïr cette société qui rejetait tout ce qu’il était alors.

A Espero, il est vrai que Luno se plaît. Ce serait mentir que de dire le contraire. Il a pu se comprendre, s’accepter peut-être. Arrêter les faux-semblants. Pour la plupart, tout du moins. Car il en reste, dans le fond de sa poitrine, qui rongent parfois son estomac. Il a peur, encore et toujours. Peur de n’être plus rien, dans cette société.

Car à l’Extérieur, il n’y a personne pour lui, qui l’attend, qui l’espère. Alors il préfère rester ici, là où on a besoin de lui.

▬▬▬▬
A Espero, Luno gère le Bistro-Restaurant. Un poste qu’il apprécie. Il cuisine principalement, et tient le bar l’après-midi. Il discute beaucoup avec les habitués, du moins avec ceux qui le veulent. Il se fournit à l’épicerie, juste à côté. Il se plaît à penser qu’il connaît les habitants, qu’il connaît leurs habitudes. Un visage connu, peut-être.

Il s’amuse à dire qu’il est le confident.
Et il l’était probablement.

Il a eu la confiance, de feu La Strigo, dans les derniers moments. Il peut dire qu’il en est fier, qu’il prend à cœur son rôle. Il essaye, comme il le peut, de faire vivre ses dernières volontés. Il aime croire en l’Utopie qu’est Espero.

Mental et physique
Physique
▬ 1m63 pour 80kg ▬ Une peau noire qui laisse apercevoir un métissage lointain ▬ Cheveux coupés courts, crépus et noirs ▬ Un bouc qu’il prend grand soin d'entretenir ▬ Le regard brun foncé ▬ Sourcils broussailleux ▬ Un visage très expressif, souvent doux, mais toujours un peu faux ▬ Beaucoup (trop) de grains de beauté ▬ Dents du bonheur ▬ Tenues réfléchies pour correspondre aux lieux, aux fonctions, à la météo ▬

▬▬▬▬
Luno, il est vrai, apprécie son physique. Il se trouve plutôt intéressant pour un homme de son âge, qui lentement avance. Malgré sa taille plutôt petite, malgré sa corpulence plutôt bien portante, malgré les rides qui traversent çà-et-là son visage. Il trouve qu’il dégage un quelque chose qu’il ne saurait qualifier, une aura de charisme qui se retrouve jusque dans sa manière de se tenir droit, jusque dans son sourire doux qui reste souvent sur sa face. Et ce sourire pourtant, qui attire les regards, semble toujours un peu faux, un peu fabriqué. C’est un sourire qui ne monte pas jusqu’aux yeux.

Luno affirme qu’il n’a pas d’odeur, mais c’est qu’il ne la sent plus. Car il sent le bistro légèrement, l’odeur de l’huile et de la nourriture qui grille, des verres de bière qu’il sert. Luno sent la poussière, preuve du temps qu’il peut passer dans les livres. Il sent la nuit également, le fond de l’air frais du soir tombant. Luno sent parfois une drôle d’odeur de poudre à pistolet, mais elle se dissipe rapidement, comme si on l’eut presque rêvé.

Luno se plaît à se présenter bien sur lui. Constamment, des tenues propres et réfléchies, construites avec grand soin. Une simplicité uniquement en apparence, car la praticité fait tout autant partie de cette construction que l’esthétique.

Luno se tient devant autrui. Parfait dans son apparence.

Caractère
▬ Doux ▬ Avenant ▬ Commère ▬ Dépendant ▬ Pragmatique ▬ Observateur ▬ Autoritaire ▬ Utopiste ▬ Patient ▬ Faux ▬

▬▬▬▬
Luno se joue, il se joue de tous - ou pas tellement peut-être. Luno voudrait tant être parfait qu’il y tend pourtant, tout américain moyen qu’il est. Il s’entoure de douceur et de compréhension, avenant qu’il est derrière son bistro. C’est qu’il en entend, il en entend des histoires et il les savoure comme vous savourez vos repas. Luno sait -observer, s’adapter. Comme un drôle d’instinct de survie. Parfois Luno ne sait plus -qui il est réellement, et ce qu’il pense.

Luno est lâche.
Et c’est qu’il ne semble pas pourtant, tout autoritaire qu’il est, dans ce calme qui le caractérise. Il semble sûr de lui, serein, d’une patience infinie. Luno sait parler, doucement, de sa voix posée. Parfait confident qu’il pourrait paraître.

Dans le fond, Luno fait semblant.
Luno est faux.

L'Avant & L'Après
L'Avant
Luno est né, l’esprit et la tête dans les nuages.
Luno est telle la lune, deux faces d’une même vie.

▬▬▬▬
Il y a la vie qu’il se plaît à montrer, celle d’un gamin du Nevada. Il a encore en tête les étés chauds et les hivers secs, la poussière qui traverse la ville où il a vécu son enfance. Il vient d’une famille moyenne, classique, religieuse comme beaucoup. Une famille de petits bourgeois Noirs comme on pouvait en voir tant à la fin de Grande Dépression de 1929, ceux qui ont profité de cette séparation des droits, de cette micro-société au sein des États-Unis pour se forger un petit empire familial.

Luno est né Dwight au sein de cette famille.

Frère de deux sœurs plus jeunes que lui, Dwight se plaît à parler d’elles parfois, rarement car il faut avoir en tête qu’elles sont désormais probablement décédées, et de ses parents également. Ils étaient stricts, il est vrai, très conscients de leur place précaire au sein de cette société tentaculaire. Dwight, il a toujours fallu qu’il soit parfait, irréprochable, car il en va de ta réputation, de ta crédibilité, de ton honneur. De ta vie, parfois même.

Et Dwight alors, il suit ce précepte, toute sa vie ou presque, il a dix-sept ans lorsqu’il rencontre Annabella, dix-sept ans également lorsqu’il se rend compte de ces pulsions malsaines dans le creux de son ventre et ici tout va vite, vingt-et-un an et les voilà déjà mariés, déjà prêts à procréer mais Dwight n’en a pas envie, pas d’enfant, pas de famille et il sourit, fait ce qu’on lui dit.

▬▬▬▬
Il y a également l’autre côté de la pièce, celle qu’il ne fallait pas montrer. Chut alors, oublie et détourne le regard. Dix-sept ans également lorsqu’il se rend compte de ces pulsions malsaines dans le creux de son ventre, dans le creux de son bas-ventre. Il y cède alors, une fois, deux fois, erreurs de jeunesse, songe-t-il mais il ne faut pas que ça se sache, alors oubliez et détournez le regard. Un Noir doublé d’un gay, non, mieux vaut s’en cacher. Il refoule alors, essaye de s’oublier passer outre. Une erreur de jeunesse, songe-t-il.

▬▬▬▬
Il y a la vie qu’il se plaît à montrer, celle de sa jolie petite vie de famille. Ils auront trois enfants avec Annabella, une famille moyenne, classique comme beaucoup. Deux garçons, une fille leurs noms se sont enfouis dans le fond de sa mémoire, il s’en veut parfois, il s’en veut d’autant plus qu’il n’a jamais voulu d’enfant. Dwight se plaît à jouer la perfection feinte un sourire sur les traits.

Et le nez dans les étoiles, un chercheur - quel honneur pour les siens ! Astrophysicien, une passion qui le tient depuis l’enfance : il a reçu son premier télescope à l’âge de huit ans, s’amuse à dix ans à dessiner ses premières cartes célestes, connaît par cœur les constellations à l’âge de onze ans. Et puis il y a les diplômes, l’université, juste pour les Noirs, n’allez pas croire non plus. Mais Dwight, il devient professeur, enseignant-chercheur, il a trente ans à peine, et ses étudiants quelques années plus jeunes et il y a Mickael, la gêne et l’envie dans le creux des reins, un amour inavoué, non non pourtant, il aime Annabella tout autant. Dwight, il ne comprend pas alors il fait comme si rien n’avait existé.

Dwight se plaît de cette petite vie parfaite, de ce petit pavillon qui est le sien, à tondre la pelouse les dimanches après-midi. Un sourire lancé aux voisins, on mange ensemble une fois par mois environ. Un petit peu d’alcool, pas trop. Il inculque la perfection à ses propres enfants.

▬▬▬▬
Il y a également l’autre côté de la pièce, celle qu’il ne faut pas montrer. Dwight trompe sa femme régulièrement avec Mickael, à sentir son odeur sur ses draps, à imaginer ses traits lorsqu’il fait l’amour à Annabella. Dwight ne comprend pas, refuse de voir, préfère oublier, ne pas en parler, jamais, jamais. Pourtant il ressent la honte, et le soulagement surtout lorsqu’il s’abandonne dans le creux de ses bras. Dwight l’aime mais c’est un homme, et Annabella également, le cœur trop grand sans qu’il ne comprenne, comme personne ne semble l’imaginer. Et tandis qu’il s’enfonce dans sa vie, il commence à s’imaginer le regard des autres s’ils venaient à l’apprendre.

Dwight n’a jamais été parfait.

▬▬▬▬
Et il y a cet instant où les deux faces s’éclipsent. A cinquante ans, sa relation avec Annabella se distend, Michael est parti et Dwight encore traîne dans les bars gay pour être simplement celui qu’il est et qu’il aurait préféré ne jamais être. Il suffira d’une descente de police, au Nevada le crime de sodomie est encore dans les textes, il risque jusqu’à six ans de prison, il en écopera d'une année ferme. Avant ça aurait pu être à vie, certains disent qu’il aurait mieux fallu rétablir la peine de mort.

A votre avis, qu’est-ce que l’on fait aux pédés en prison ?

Annabella découvre le tout, demande et obtient sans peine le divorce. Ses enfants le renient, ses parents tout autant. L’université pour laquelle il travaille préfère se séparer de ses services, son nom est consciencieusement retiré de toute publication, son image effacée, un communiqué est dicté pour se dédouaner de tous ses agissements. Sa vie se brise en morceaux au procès, lui qui se définissait par sa perfection, Dwight désormais n’est plus rien.

Alors deux ans après sa sortie de prison, Dwight préfèrera se faire bouffer du plomb.

L'Après
Dwight arrive, souvenirs enfouis si ce n’est cette passion pour le céleste. Il regarde la lune sans cesse, dort bien peu la nuit pour rester à admirer le ciel. Dwight a oublié, qui il fût, qui il est. Il rappelle juste qu’il aimait le ciel, et cette connaissance qui semble infinie, alors on le nomme ainsi.

Dwight devient Luno alors.
Comme la lune, et ses deux faces.

Ne restent que les peurs qui trainent dans les tripes. Cette crainte étrange de n’être rien par ici. Il travaille alors, s’oublie. Il fait tout, tout ce qu’il peut faire, et tout ce qu’il peut apprendre. Luno semble parfait mais il sait pourtant au fond qu’il ne l’est pas tant, et il sourit en travaillant, prend à cœur cette communauté nouvelle et il craint tout autant que l’on découvre qui il fût, lui qui lui-même l’ignore. Luno se plaît encore à porter son masque, si confortable il est vrai lorsque l’on apprend toute sa vie à se cacher. Il se cache, il se cache alors, et sourit à cette vie nouvelle.

Pourtant, les miroirs ne sont pas dupes, lorsqu’il y plonge involontairement. Luno revoit Dwight, cet être imparfait pour son époque, et il refait face alors. Face à ses imperfections, ou bien est-ce lui qui les nommait de la sorte ?

▬▬▬▬
Luno apprend, car il le faut bien et au fil des ans et des souvenirs qui reviennent. Luno apprend à noter, écrire ce qu’il aura oublié encore et toujours, revenir dans ses petits carnets, dans ses souvenirs, ses écrits. Il note tout, ses rêves les plus étranges, les flash de sa mémoire. Ah, il revoit Mickael, son amour inavoué et cette vie qui n’a jamais vraiment été la sienne, Annabella et ses enfants, ceux qu’il n’a jamais voulu. Il revoit son existence, emprunte de cette perfection soufflée par ses parents, car c’était ainsi dans cette société.

Il revoit qu’il n’était pas parfait, non. Du moins, pas comme on aurait voulu qu’il soit. Pas avec deux amours et parfois plus, celles et ceux qu’il n’a jamais avoué. Pas en aimant tant les hommes et les femmes, ou que quiconque il est vrai. Dwight apprend que la perfection n’existe pas, non. Qu’elle est juste dictée, insidieusement par autrui et qu’il a simplement eu le malheur de ne pas se conformer à cette drôle de normalité.

Luno apprend qu’il n’était pas parfait.
Dwight apprend qu’il était juste lui-même.

▬▬▬▬
Luno accepte, difficilement il est vrai, ce lui-même que l’on a sans cesse chercher à étouffer. Il apprend à se défaire de son masque, celui qui cache son visage dans les miroirs, à accepter ce trou qu’il a dans dans la mâchoire lorsqu'il arpente les marches du Reflet. Il s'émancipe de baisers, se libère en amour, de ces personnes qui viennent plus qu’elles ne vont. Il s’amourache d’Espero, comme seul foyer véritable à présent.

Dwight n’a pas encore retrouvé la mémoire de la prison, mais il n’est pas dupe pourtant.

Il s’y implique, s’y implique à en crever parce qu’il a toujours tout de même d’autres craintes à étouffer et il vit de la confiance qu’on lui porte, et à toi La Strigo qui lui ouvre les portes du mur et de ce qui se cache à l’arrière. Sans hésiter alors, il jure fidélité à cette nouvelle contrée, car s’il n’y a plus de vie pour lui à l’extérieur de cette étrange utopie, il préfère encore la finir ici.


Entrave & Reflet
Entrave
Luno se voit dans le reflet dans le miroir, celui qu’il fût et celui qu’il n’a jamais accepté d’être. Ce double-lui, ce masque, ses craintes et surtout ses envies. Luno voit Dwight, et la peur qui l’anime, la peur du jugement non pas d’un dieu quelconque, mais celui des autres, de cette vie à laquelle il ne peut se conformer. Luno se pare alors de ce masque qu’il a appris à porter tout du long de sa vie, celui de la bienséance et de la perfection feinte. A cacher celui qu’il est, accepter ce qu’on lui dit, sourire à autrui.

Luno pourtant a appris à le haïr ce masque, à s'étouffer sous son poids, fusionner avec ses chairs. Parfois, il ne sait plus - s’il le porte ou s’il en est libre. Luno a appris à haïr, cet endroit où il a grandi, où simplement aimer pouvait vous valoir des années à l’écart de la société, prison et déshonneur ou plus encore. Il a appris aussi, à en avoir peur plus que tout, des craintes qui restent dans ses tripes, au plus profond de lui, dans ces souvenirs qu’il oublie encore. Alors Luno se cache, par honte d’être lui-même, par peur des représailles - il en a pourtant conscience, bien qu’il voudrait y être aveugle. Il se construit une carapace de bonne volonté, carapace de bonne fortune où les sourires dont il se fend sonnent toujours un peu faux.

Dwight a peur d’être lui-même.

▬▬▬▬
D’une partie de ces entraves, Luno s’est libéré, ou bien elles pincent encore parfois le fond de sa mémoire. La conscience dont il se joue reste légèrement teintée de rouille, d’une gêne dans la poitrine lorsqu’il partage ses nuits avec qui il ne devrait pas. Il secoue souvent la tête pour chasser ces pensées parasites, pourtant elles reviennent, toujours au chaud dans un coin de son esprit.

Alors Luno compense, il est vrai, et se plaît à se sentir utile à cette société. Car plus que tout, il ne voudrait pas en être écarté. Luno encore se pare de cette drôle de perfection.

Reflet
Le Reflet sent la poussière sèche du Nevada, et les paroles confuses, dissonantes, mélangées les unes aux autres. On voit la large voûte céleste par-dessus sa tête, pleine de détails et de lueurs. Le vent charrie les songes d’autrui, et les murmures qui trainent sur le passage. Parfois, on entend des plaintes, et les restes de ce séjour en prison - une cave fermée que l’on refuse d’ouvrir, la poignée encore bloquée malgré ces années.

Et il y a Luno, le masque sur le visage, uniquement une moitié.
Luno est sa double-face. Luno et sa double-vie.

Un masque d'apparat, bel ouvrage, en forme de demi-lune. Un noir profond, seulement rehaussé de quelques décorations étoilées joliment dorées. Il est vêtu alors d’un costume simple, tout aussi noir que son masque, tiré à quatre épingles, vestiges de cette perfection feinte qui pourtant encore lui colle à la peau. Et ce masque cache cette moitié de mâchoire déchiquetée, celle qui dévoile qui il fût, de ce large trou ensanglanté, reste de la balle qu’il avait voulu se faire avaler sans succès.

▬▬▬▬
Si Luno parvient, il est vrai, à modeler le Reflet à sa guise, il ne sait pourtant qu’agir sur son environnement. De son corps, il n’a pas la maîtrise, et restent alors ce masque et ce costume, et cette plaie béante.


Informations en vrac
Luno est de ceux qui ont l’oreille qui traîne, facilement il est vrai. Il se plaît des histoires, il aime en écrire dans ses petits carnets, tant des fictives que des réelles. Il écoute, sourit derrière son bar. Il note, pour la mémoire dit-il, et la sienne surtout. Car il est courant encore, qu’il oublie des détails, événements de sa vie. C’est une habitude qu’il a prise alors, que de celle d’écrire. Actuellement, il entame son quatrième petit carnet ; les autres sont rangés dans sa chambre, un tiroir de son bureau.

Luno ne divulgue pas ses carnets, ce sont les siens et uniquement les siens. Non, il refuse qu’autrui vienne y regarder, ou que quelques rares personnes, triées sur le volet. Luno songe dans le fond qu’il est terriblement ennuyeux, et il est persuadé ne rien avoir à raconter.

Luno, en vérité, a peur d’oublier encore qui il était.

Luno, parmi ses nombreux et secrets écrits, s’est amusé à tracer une carte du ciel nocturne, selon les jours et les saisons. Il travaille encore dessus, depuis toutes ces années désormais - comme lorsqu’il est arrivé. Parfois, il l’oublie quelques mois durant, surtout lorsque baissent les températures et qu’arrive le mauvais temps. Mais il y retournera sans cesse, comme un obsédé de vouloir laisser quelque chose ici. Quelque chose qui fût lui, entre les murs de la bibliothèque. Il doute que ce sera bien utile, si ce n’est pour mettre en place un calendrier fonctionnel.

Luno se plaît à cuisiner pour le bistro, bien qu’il n’ait jamais été un grand cuisinier. Probablement d’ailleurs ne le sera-t-il jamais. C’est pourquoi les plats sont toujours très simples, un quelque chose de réconfortant. Et puis, il fait avec ce qu’il a, que voulez-vous ? Il fait par ailleurs parti de ces membres de la Konsilio qui tolère le marché noir pour ce qu’il a à nous offrir.

Luno, par contre, a une sainte horreur de la coriandre, qu’il tient en effroi. Il l’évite dans ses plats, et la sent immédiatement lorsqu’il doit y être confronté - avec son goût de savonnette.

Luno parfois gratte les cordes d’une guitare sèche, un savoir dont il a oublié la provenance, probablement quelque chose lié à son enfance. Il joue de temps à autres au bistro, parfois sur la place ou lors de quelques festivités. Il apprécie la musique pour ce qu’elle a à offrir, pour ce qu’elle permet de se rappeler ou d’oublier. Il invente ses propres mélodies parfois, mais parvient étrangement à retrouver celles qui viennent de cet ailleurs, de cet Extérieur qui ne l’attire plus tant.
La Strigo
IRL
INRP
STATS
La Strigo
Admin
# Mer 29 Nov - 16:58
Pré-fiche validée
Un nouveau /o/ *sors loin*
C'est toujours avec plaisir que je découvre tes nouveaux petits bouts et que Sunflower accueille un nouveau membre de la Konsilio ! Ils s'entendront surement très bien ensemble krkrk ! Va donc nous faire pleurer dans la suite de cette fiche !
La Strigo
IRL
INRP
STATS
La Strigo
Admin
# Ven 8 Déc - 20:47
Fiche validée
*Accours par ici*
Lunoooooo <3
Je suis heureuse d'avoir un nouveau membre du Conseil pour Sun' et la Strigo !
Comme tout tes personnages, je l'aime beaucoup! Il est touchant par ses thèmatiques (et lui n'a pas tué des gens en niant son homosexualité) original par son feat.
Il est clair que je vais te piquer des rps ! <3
Et zééé parti !!!

Bravo champion.ne, tu as passé la partie la plus difficile quand on commence avec un nouveau personnage !
Les informations concernant ton personnage rejoignent automatiquement les bottins.
Tu peux néanmoins nous décrire ton lieu d'habitation ou de travail ou nous proposer un prédefini/scénario [ICI] .
Pour terminer, n'oublie pas de mettre l'image additionnelle sur ton profil ainsi que de générer ta fiche de personnage . N'hésite pas par ailleurs à faire une demande de RP ou de liens spécifiques [ICI].
Pour terminer, n'oublie pas de générer ta fiche de personnage sur ton profil et n'hésite pas à faire une demande de RP ou de liens spécifiques [ICI].

Bon jeu, bon flood et bienvenue à Espero !
IRL
INRP
STATS
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