Celeste fait partie de ces individus qu’Espero a profondément changés .

Dans son Avant, Prince du paraître qui n'a jamais connu la stabilité et la pensée arrêtée, Celeste a grandi entre deux parents absents et fortunés, chassant l’ennui dans l’immense bibliothèque du domaine familial.
d’androgynie, se joue des codes genrés, toujours gracile sur des jambes en échasse.
Celeste qui, adolescent, abandonne la quiétude des livres pour devenir plus décadent, mannequin qui se pare
Qui, la platinium card à la main, tente tout pour s’extraire de la lassitude, consomme, voyage, boit, sort, couche, s’oublie . Il se fout d’aller se faire foutre, se laisse influencer, tente tous les excès pour se sentir vivant, intéressant. Aimé et entouré.

Jusqu’à ce jour où la vie le punit  .
C’est le noir ensuite. L’arrivée à Espero.
Le sevrage à tout ce qui constituait son quotidien, des codes sociaux qui changent du tout au tout, sur lesquels il n’a aucune emprise.
Un visage défiguré qu’il ne supporte pas, tente de cacher.

Il s’enferme dans cette petite baraque pitoyable que les autres nomment “sa maison”. Il refuse de sortir, fuit le Reflet où il apparaît le visage à nu dans les décors urbains de son Avant, la foule riant de sa laideur. Il s’affame pour s’effacer.
La Strigo, cet homme que la plupart considère comme le dirigeant du village, ne l’entend pas de cette oreille néanmoins. Il l’oblige à survivre puis à vivre. A s'épanouir.
Leur relation se tisse ainsi, entre pluie et éclaircie.
Ce sont quelques mois de bonheur pour Celeste, l’acceptation de son entrave jusqu’à la disparition de l’Amant.

Le chagrin revient, foudroyant, mais la Cigno a assez changé pour tout surmonter.

Aujourd’hui Celeste sort à visage découvert . Il n’a plus honte.
Il s’investit davantage dans la vie du village en souvenir de la Strigo, sûr qu’un jour, son deuil entièrement fait, il quittera Espero pour s’épanouir Ailleurs .


/!\ Celeste ayant un “Avant” et une vie à Espero déjà fournie, le joueur le prenant est bien sûr en droit de jouer en flashback avec des membres et/ou la Strigo.
Il est actuellement encore en train de faire son deuil mais l'évolution romantique et sociale du personnage est totalement libre ;)

/!\ Le personnage de Sunflower est assez libre et modifiable sur de nombreux aspects.
Un (M) sera affiché à la suite des champs modifiables . Le sexe et le nom de l’enfant sont libre. I.el est jouable par le membre qui prendra Sunflower.

▬ Passé libre

▬ Quand elle est arrivée, Sun’ tenait un nouveau-né emmailloté dans les bras, petit bout d’homme bien vivant, comme on ne l’avait encore jamais vu à Espero .
Sun’ et son bébé, dès cet instant, devinrent un sujet de curiosité .
On vint de tout le village pour poser des questions, proposer de l’aide à la jeune mère qui, d’instinct, su accueillir les âmes bienveillantes, écarter les esprits jaloux, mauvais et intéressés car Sun’, derrière ses sourires chaleureux et sa joie de vivre est une mère-dragonne au sixième sens aiguisé, entièrement tourné vers son enfant.

Sun’ vit pour ellui. I.el est sa joie, sa fierté à tel point que certains la considèrent dépendante de ce.tte petit.e qui, jour après jour, grandit à un rythme trop normal pour appartenir à Espero .
Ils ne peuvent deviner à quel point ils ont raison car l’enfant de Sun, à sa naissance, était déjà mort. Elle ne l’a pas supporté et face à la détresse, s’est tournée vers son Seigneur. Elle a prié et un miracle s’est produit. Dieu lui a offert Espero. Dieu a rendu la vie à son tout petit.

Depuis, Sunflower s'épanouit au village, dans cet idéal  qu'elle a accepté entièrement, dans ses tords et ses revers.  Son enfant a à présent 5 ans et elle sait qu’il n’y a qu’ici qu’i.el peut vivre alors Sun’, jamais ne quittera Espero, ne se confrontera à son entrave et à la vérité du Reflet. C’est chez elle, ici, toujours auprès de ellui.

Pierre est un fils du bien commun . Enfant de l’après-guerre et d’un pays en renouveau, il s’est nourri des belles valeurs et d’idéal : Protection de son prochain, droiture, justice. Liberté, égalité, fraternité .
Les discriminations raciales n’existent pas dans son milieu de petits privilégiés et Pierre ne voit de l’extérieur que ce que lui racontent ses proches et les journaux. Les criminels sont toujours des voleurs, des assassins, des violeurs, des anarchistes. Il faut les combattre pour que leurs méfaits, jamais, ne frappent les honnêtes gens. Pierre alors, dès que la vie lui permet, rejoint la police.
Les premières désillusions apparaissent. Il les ignore par devoir envers l’ordre public .

La seconde guerre mondiale change tout néanmoins. La Police, sous l’Occupation, est largement employée pour mettre en œuvre les nouvelles lois antisémites.
Pierre pense à partir mais reste. Il espère pouvoir changer les choses de l’intérieur. C’est un échec et déjà la déportation de premiers juifs étrangers en France commence. La mort dans l’âme, il y aide, songe à rejoindre la résistance sans le faire. Il est faible, à peur de la trahison et de la mort. Adieu les belles valeurs.

La guerre se finit et Pierre a du sang sur les mains, les valeurs de la République et l’Idéal en berne.
Il ne le supporte pas et vient le Déni, les souvenirs que l’inconscient modifie.
Peter est américain. Il a fait le débarquement, a libéré Paris des nazis, a vu les juifs massés le long des grillages, les fosses communes et les chambres à gaz à la fermeture des camps . Ce sont des horreurs qui ont marqué son esprit, l’ont rendu malade, lui le libérateur, celui dans le camp gagnant.

C’est la fable qu’il se raconte et raconte aux gens d’Espero quand il arrive finalement à en parler.
Peter pourtant, ne trompe personne . Dans le Reflet, il revêt son uniforme de “l’US army” mais le regard débordant de larmes et une grimace de douleur sur le visage, comme un pantin qu’on manipule, tue quiconque le rencontre .
Peter, même s’il ne le dit pas, a tué des innocents .

Pierre aujourd’hui s’est apaisé. Il se souvient de la vérité, des crimes qu’il a accomplis. Il a pardonné aux hommes comme lui, “qui n’ont pas eu le choix”, mais ne s’est pas encore pardonné. Il ne veut pas faire face à ce monde, à cette France qu’il a trahie et assassinée alors Pierre souhaite finir sa vie sous cet autre lui outre-atlantique, ici à Espero, pour Espero, sa nouvelle patrie.